S1E4 Harcèlement

D’aucun disent que c’est dans les vieux pots où les vieilles casseroles que l’on fait les meilleures plantes. C’est comme ça que je me suis souvenu récemment d’un article que j’avais écrit il y a très longtemps à propos du harcèlement sous toutes ses formes et je m’en suis souvenu du harcèlement parce que récemment une personne m’a consulté à ce propos. 

Qu’il s’agisse de harcèlement moral, de harcèlement sexuel, de harcèlement institutionnel il s’agit dans tous les cas d’une interaction possible entre au moins 2 et ou plusieurs personnes. Vecteur de stress de burnout d’anxiété d’angoisse de crise d’angoisse et de crise de panique le harcèlement ne peut exister que parce qu’il y a un bourreau qui trouve sa victime. 

Dans cet article je vais vous présenter des généralités à propos du harcèlement, en m’appuyant sur des auteurs faisant référence dans ce domaine comme sur des éléments psychologique réputé et dans un second article j’essaierai de vous expliquer cette Interrelation entre le bourreau et sa victime d’une part et surtout comment mettre fin à toute forme de harcèlement d’autre part.

Je m’appelle Frédéric Arminot et je suis comportementaliste.

Heinz Leymann, docteur en psychologie du travail et professeur à l’Université de Stockholm, publie son essai “mobbing” en 1993, qui est un essai qui a été traduit en français et publié aux éditions du Seuil en 1996. 

Cet essai met à jour ce concept qui est que par “mobbing” nous entendons une situation communicative qui menace d’infliger à l’individu de grave dommage psychique et physique. 

Le mobbing est un processus de destruction constitué d’agissement hostile qui pris isolément pourrait sembler anodin mais dont la répétition constante a des effets pernicieux. 

Le concept de mobbing définit l’enchaînement sur une assez longue période de propos et d’agissements hostiles exprimés ou manifestés par une ou plusieurs personnes envers une tierce personne, qui est donc la cible et par extension ce terme de mobbing s’applique aussi aux relations entre les agresseurs et leur victime. Les caractéristiques du mobbing sont les suivantes :

  • – la confrontation 
  • – les brimades 
  • – les sévices 
  • – le dédain de la personnalité 
  • – la répétition fréquente d’agression sur une assez longue durée 

Marie-France Hirigoyen psychiatre et psychanalyste a publié en 1998 le harcèlement moral la violence perverse au quotidien et dans cet ouvrage elle pose la définition du harcèlement suivant : le harcèlement moral au travail se définit comme toute conduite abusive par des gestes, des paroles, des comportements ou des attitudes qui porte atteinte par leur répétition ou leur systématisation à la dignité ou à l’intégrité psycho-physique d’une personne. 

Le harcèlement est défini comme étant une forme de discrimination lorsqu’un comportement indésirables a pour objet ou pour effet de porter atteinte à la dignité d’une personne et de créer un environnement intimidant hostile, dégradant, humiliant ou offensant. 

Dans ce contexte la notion de harcèlement peut-être définie conformément aux législations et pratiques nationales. 

Le harcèlement lui est pratiquée par une personnalité obsessionnelle perverse narcissique ou porteuse d’une pathologie du caractère. Il est intentionnel, il vise à humilier, à détruire l’autre et à valoriser son pouvoir socialo-personnel. 

L’instrumentalisation des individus et des instances par ces personnalités retarde ou rend impossible la reconnaissance des agissements délictueux tant leurs procédés peuvent être hostiles, subtils et redoutablement efficaces surtout face à des individus fortement investis dans leur métier. 

Le harcèlement institutionnel qui lui, selon la vie du Conseil économique et social participe d’une stratégie de gestion de l’ensemble d’une personne. Il peut prendre 2 formes, la première relevant de pratique managériale délibérée impliquant la désorganisation du lien social, touchant l’ensemble du personnel et portant atteinte à la dignité des personnes, qui a pour effet de dégrader les conditions de travail : le management par le stress ou par la peur. L’autre vise à exclure les personnes dont l’âge, l’état de santé, le niveau de formation ne correspondent plus aux nécessités du service et à leur mission d’intérêt général.

L’accentuation des individualistes du chacun pour soi, des dérives éthiques, des pratiques douteuses, l’exercice autorisée de vilaines pulsions entraîne la désagrégation collective du travail.

Pour maintenir sa place ou son statut et ne pas compromettre son avenir certains sujets sont amenés à participer de façon active ou passive à des actes injustes. Certains se plaignent d’un harcèlement que quelques mois plus tôt ils ont vu exercé sur autrui sans intervenir ou bien pire en apportant leurs témoignages à charge. 

Dans de telle situation la souffrance éthique découle de l’effritement de l’estime de soi d’une part, de la culpabilité envers autrui dont on ne prend pas la défense d’autre part. 

Pour conjurer le risque d’effondrement, la plupart des sujets construisent des défenses spécifiques, la honte et surmontée par l’intériorisation des valeurs proposées. 

C’est-à-dire la banalisation du mal dans l’exercice des actes civils ordinaires. 

La forme clinique du harcèlement est difficile à repérer on dit qu’elle est infraliminaire. L’anxiété, les troubles du sommeil, le désengagement social, l’ennui, l’augmentation de prise de médicaments ou de différents toxiques, on parle en espèces de comportement d’addiction alcool stupéfiant médicaments, en sont les signes précurseurs sans bien évidemment oublier la fatigue. Souvent banalisée, ce symptôme est disqualifié. 

Il faut le considérer comme le premier niveau d’usure du geste de travail, vider de son pouvoir de construction identitaire, signe précurseur d’une dépression asymptomatique. 

Le salarié dans cette phase ne s’exprime pas, il ne pleure pas et ne parle plus à ses collègues ou à son entourage. Il s’en contente de tenir englué dans une hyper vigilance au travail, une hyperactivité réactionnel, supposé permettre l’évitement des critiques et des brimades. Cette phase d’alerte est donc difficile à mettre en évidence. 

Le diagnostic référentiel du harcèlement il s’agit en l’espace de violence, de stress, de conflits et d’épuisement professionnel plus habituellement appelé le burn-out. Afin que le concept de harcèlement moral garde toute sa spécificité, il est nécessaire de différencier certaines notions comme la violence, le conflit, le stress et l’épuisement. 

D’après la définition du petit Larousse le mot violence tient en une base latine “violancia” qui signifie abus de la force. Cela constitue ou consiste à contraindre quelqu’un par la force ou l’intimidation. Est considéré comme une violence morale et psychologique toute action, geste, parole, écrit, comportement, attitude qui portent atteinte de façon durable sa gravité ou sa répétition à l’intégrité morale ou psychologique de la personne humaine ou du collectif du travail. Yves Michaud, philosophe, dit qu’il y a violence dans une situation d’interaction d’un ou plusieurs acteurs agissant de manière directe ou indirecte massés ou distribués en portant atteinte à une ou plusieurs personnes à des degrés variables. Soit dans leur intégrité physique, soit dans leur intégrité morale, soit dans leur possession ou dans leur participation symbolique et culturelle. 

Pour Julien Freund, sociologue, il entend par violence un rapport de puissance entre les hommes qui renonce aux autres méthodes possible d’entretenir des relations entre les êtres et qui essaie de forcer directement ou indirectement les individus ou les groupes d’agir contre leur volonté et d’exécuter les dessins d’une volonté qui leur est étrangère par le recours à l’intimidation ou à des moyens agressifs ou régressifs capables de porter atteinte à l’intégrité physique et psychique des êtres à leurs biens et à leurs idées de valeur quitte à les anéantir absolument en cas de résistance supposée délibéré ou persistante

Le conflit qui naît du harcèlement vient du latin « conflictus », ce qui signifie heurter ou se heurter. Il s’agit d’une violente opposition matérielle ou morale synonyme de lutte ou de dispute. Le conflit relève de l’opposition de sentiments, d’opinions entre des personnes des groupes. régler un conflit implique de permettre à chacun de présenter sa perception de la situation et d’aboutir à une médiation. 

Le stress dans le harcèlement. Le mot stress vient du latin “stringere” qui signifie tendu de façon raide et plus populairement oppressé. 

Au 18e siècle, en Angleterre, le mot stress signifiait un état de détresse physique et psychique en rapport avec l’oppression ou la dureté de la vie, les privations et l’adversité. 

Par la suite on a entendu le stress plutôt comme une force, une pression, une forte influence agissant sur un objet physique ou une personne, c’est-à-dire sur le plan physique ou physiologique. Le stress découlant de conditions de vie agressives peut entraîner des mots physiques et psychiques et les courses de stress dans le monde du travail sont très diverses. 

Elles peuvent être liées aux conditions de travail comme la surcharge quantitative et qualitative, le danger ou les horaires décalés à l’ambiguïté des rôles, au facteur relationnel divergence manque de soutien social, à l’évolution de la carrière qui est trop lente ou trop rapide à la sécurité de l’emploi des ambitions frustrées à l’organisation de structure et enfin à l’articulation : vie privée – vie professionnelle. Ces causes peuvent instaurer un climat de pression qui ne doit pas être confondu avec le processus de harcèlement.

Quid du harcèlement et du harcèlement professionnel. L’épuisement professionnel est plus communément et plus généralement appelé aujourd’hui le burn-out. Ce terme est apparu en 1974 dans la littérature nord-américaine avec un monsieur qui s’appelle Ginsberg et qui menait alors une étude sur le stress. 

Ce terme s’applique spécifiquement aux professionnels de la relation d’aide et au soignant. L’épuisement ou l’usure professionnelle entraîne un syndrome psychologique à trois dimensions. Il y a :

  • – l’épuisement émotionnel : sentiment de fatigue très important 
  • – la dépersonnalisation : c’est-à-dire une insensibilité et des réactions impersonnelles vis-à-vis des usagers.
  • – la réduction de l’accomplissement personnel : c’est-à-dire un faible sentiment de compétences et de reconnaissance de l’effort accompli dans le travail. 

Bien évidemment, c’est épuisement professionnel n’est pas sans conséquences néfastes et ses conséquences sont les suivantes : 

  • – la dépression 
  • – la réduction 
  • – l’estime de soi 
  • – l’absentéisme 
  • – la diminution de l’efficacité 
  • – l’apparition de conflit interpersonnel 

La spécificité de ce syndrome ne ressort pas clairement. Le processus d’affaiblissement peut alors s’apparenter à de la dépression ou à du stress. Il est alors judicieux d’analyser les causes qui sont déterminantes dans l’installation de ce processus de désillusionnement comme des questions de politique sociale globale, d’organisation du travail, de la population prise en charge ou de cause personnelle. 

Le harcèlement moral est constitué d’éléments requis pour caractériser le harcèlement devant le juge ou l’autorité administrative. Il est considéré comme ayant un caractère répétitif dans les agissements, agissements aboutissant à une dégradation des conditions de travail et portant encore une fois atteinte au droit et à la dignité de la personne. 

Bien évidemment devant l’ensemble de ces tableau un peu factuel et didactique il existe des solutions harcèlement et cet article a eu pour vocation de poser une base compréhensive du harcèlement à la fois pour les personnes qui en sont victimes et en même temps pour celles qui sont les harceleurs.