S1E1 Le diagnostic comportemental

Vous avez sans doute passé beaucoup de temps à répéter inlassablement la même histoire pour résoudre les problèmes que je viens d’évoquer. Votre histoire. Elle se résume à vos problèmes d’angoisse, d’anxiété, de dépression, ou de phobie. Et, à ce sujet, il y a un outil thérapeutique dont vous avez – sans doute – fort peu bénéficié, voire pas :  le diagnostic comportemental.

Quel est l’intérêt d’un diagnostic quand vous êtes atteint d’angoisse, d’anxiété ou de phobie ? 

Du plus loin que je remonte, et alors que des années durant lesquelles j’ai essayé de soigner l’anxiété dont j’ai été victime, j’ai toujours trouvé particulièrement pénible de raconter de nouveau mon histoire personnelle et psychologique à chaque fois que je changeais de psy. 

La plupart de ces psy avaient le don de non seulement feindre d’écouter et d’entendre ce que je leur expliquais et en prime de me servir leur avis personnel relatifs à mes problèmes. 

Deux éléments bien évidemment n’aidant en rien à résoudre mes problèmes et qui me donnaient vraiment l’impression de perdre mon temps. C’est du moins la vision que j’en avais à l’époque et que d’ailleurs j’ai toujours. 

Il a fallu que j’attende près de 20 ans avant de rencontrer une femme comportementaliste pour que enfin, un diagnostic soit fait de ma situation et que des solutions soit clairement envisagées. 

Qu’est-ce que J’entends par diagnostic comportemental ? 

Tout simplement qu’un professionnel me pose des questions qui aient pour vocation de comprendre ce qu’il m’arrive, afin de faire émerger une solution stratégique qui m’aide à mettre un terme définitif à mes problèmes dans les meilleures conditions et le plus rapidement possible. 

C’est ce qui m’est arrivé il y a plus de 20 ans et c’est ce que je pratique moi-même depuis 20 ans en qualité de coach comportemental. 

Je m’en vais donc vous expliquer en quoi et pourquoi un diagnostic comportemental est important si vous souhaitez vaincre votre angoisse, traiter votre anxiété ou soigner votre phobie

Avant toutes choses, il s’agit de poser le principe d’un diagnostic. 

Le diagnostic dispose d’une vocation et de plusieurs outils que j’ai plaisir à considérer comme des principes. C’est-à-dire identifier, comprendre, analyser, comptabiliser, évaluer.

L’objectif de ces outils et ces principes étant de satisfaire la vocation même du diagnostic. 

Le diagnostic lui, a donc une vocation, celle qui fait qu’en ayant bien et mieux compris, l’intervenant, le thérapeute, coach, psychothérapeute, agira au mieux de vos intérêts pour vous aider à trouver une solution efficace et rapide à votre problème. 

Qu’il s’agisse d’angoisse, d’anxiété ou de phobie, mais aussi de confiance ou d’affirmation de soi, de jalousie ou de troubles obsessionnels compulsifs

S’il est notoire que le diagnostic a des vertus incontestables, il est modérément voir pas utilisé par les professionnels, à contrario il est fortement utilisé dans le domaine immobilier, automobile, industrielle. Il est donc assez ahurissant que lorsqu’il s’agit d’hommes, cet outil soit mal, voire pas utilisé alors que dès qu’il s’agit de matériel c’est un usage constant que celui du diagnostic. Le matériel prévaut donc-t-il sur l’être humain, la question reste posée. 

Comment fonctionne un diagnostic comportemental et quels en sont les composants ?

En règle générale un diagnostic bien mené peut durer de 1 à 2h, parfois moins, rarement plus. Plus de 2h pour un diagnostic est pénible autant pour la personne questionnée que pour le questionneur. 

Il faut donc toujours poser un cadre diagnostic. Cela signifie expliquer à la personne qui va bénéficier du diagnostic, comment il va se dérouler, quel type de questions seront vraisemblablement posées, quels en sont les objectifs et enfin vous rassurer en matière de confidentialité et de déontologie. 

Le cadre du diagnostic une fois posé, il convient donc de rentrer dans la phase de contextualisation. Cela signifie de collecter toutes les informations possibles quant aux contextes dans lesquels vous même, la personne interrogée, vous rencontrez votre problème, l’évaluation de votre comportement face à ce même problème et comprendre en quoi ce problème est un problème pour vous. A ce stade, il est fondamental de comprendre cette dernière donnée. En effet, il est humainement concevable qu’être angoissé est un problème.

Nous sommes tous à des degrés divers angoissés, mais en quoi et comment c’est un problème pour vous, la personne concernée. Ceci nous apporte des éclairages particulièrement précis sur vos façons d’être et de faire et c’est ainsi que, grâce au diagnostic, nous découvrons votre culture comportementale et c’est elle que nous interrogeons.

Une autre chose très importante dans le diagnostic est de toujours s’assurer que nous avons bien compris ce que nous avons entendu. Il est donc vital de reformuler la réponse du client ou du patient afin de s’assurer que nous sommes bien d’accord. 

Dans l’intervalle, comme au terme du diagnostic ce qui va différencier un bon d’un mauvais diagnostic, c’est la capacité de comprendre de l’intervenant comme sa créativité. Il devra donc prendre des risques pour s’assurer qu’il comprend tout ce qu’il y a à comprendre et le premier de ces risques étant parfois de prêcher le faux pour avoir le vrai ou de mettre à l’épreuve votre résistance pour obtenir votre collaboration. 

Bien sûr je ne veux pas énoncer ici tous les outils utilisés pour un diagnostic, sachant qu’en plus, la créativité de l’interviewer, de l’intervenant, peut faire la différence et c’est cette différence qui fait une différence comme disait Gregory Bateson et qui va nourrir l’objectif du diagnostic. 

Quel est l’objectif du diagnostic ?

L’objectif du diagnostic est très simple, c’est comme de mettre de l’essence dans une voiture si vous voulez qu’elle avance et qu’elle roule, il faudra lui donner sa nourriture et sa nourriture c’est l’essence; et la nourriture du diagnostic ce sont les réponses aux questions à question pas de réponse, pas de réponse pas de solution, donc pas de problème.

L’objectif du diagnostic consiste donc à évaluer comment fonctionne votre problème et le diagnostic permet aussi de comprendre tout ce que vous aurez déjà fait pour contrôler votre problème afin de vous éviter des tentatives de solutions que vous auriez déjà expérimenté et qui malheureusement pour vous, n’auraient donné aucun résultat, ceci afin d’éviter des erreurs stratégiques. 

L’objectif du diagnostic consiste donc une fois les éléments de votre problème dûment analysé et compris, à construire une stratégie d’intervention efficace et pérenne, c’est à dire définitive et durable.

Cette même stratégie qui favorisera, grâce à une approche comportementale, à un résultat supérieur à 90% dans la plupart des cas et il s’agit bien dans la majorité de ces mêmes cas de mettre le problème échec et mat.

La seconde phase, passé le diagnostic, est une phase de traitement et enfin la 3e phase est celle de la consolidation et l’approche comportementale est donc composée de trois phases et c’est d’une simplicité et d’une efficacité déconcertante. 

Et à ce propos, pourquoi croyez-vous que l’approche comportementale donne d’aussi bon résultats si ce n’est grâce à cet outil prodigieux qu’est le diagnostic comportemental.